2006/07/18

Et alors, Colombo?

La ville est immense, tentaculaire (sept millions d'habitants), peu d'immeubles en hauteur surtout des banques et hotels, des milliers de tuk-tuks (descendants directs des pousse-pousses de Tintin au Tibet mais avec un moteur deux-temps), des militaires (ils ont presque tous l'air d'avoir 14 ans et ils pesent en moyenne 96 livres, un six-pack vide leur serviraient avantageusement de jupette*). Peu de queteux (moins qu'a Montreal), du traffic infernal, des controles de securite (il y a meme des batteries anti-aeriennes du cote de l'hotel de ville), des comptoirs de fruits et l'ocean Indien.

Nous nous y plaisons, un peu chaud mais bon... A l'arrivee par contre, le choc etait plus grand. J'aurais pu me faire tatouer un signe de piasse dans le front que ce n'eut rien change. En tant que minorite visible (pour la deuxieme fois de ma vie depuis Pakuashipi...), nous furent l'objet de sollicitations sans fin. Les handicapes en tous genres imposent un don mais les petites crapules et rabatteurs** finissent par tomber sur les nerfs (meme s'ils sont surement aussi dans le besoin).

-Where you from sir?

-Canada (pourquoi j'ai repondu, calvert)

-I have a brother in Toronto, I love Canada! (ils ont tous un frere a Toronto)

...et c'est le debut d'une longue conversation, le type te suit jusqu'a ce que tu donne quelques roupies... et ils ne lachent pas. Une fois c'est ok, 15 fois, c'est long. Il y en a un qui m'a suivi pendant 50 minutes, je n'avais pas un sou sur moi...

Bien sur, je ne veux pas etre l'odieux occidental qui ne se preoccupe pas du sort des autres, maintenant, je donne avec circonspection et ne me fait presque plus achaler par les petits crosseurs, on developpe des trucs. Les chauffeurs de taxi par contre...

Il y a un prix pour nous et un prix pour les sri lankai, les negotiations n'etant pas mon fort, je me fait gentiment fourrer de quelques roupies a chaque achat (on parle de cennes la...). Ca me derange pas trop en fin de compte, le salaire moyen annuel ici est de 2000$ us (selon mon guide de merde***).

Je suis maintenant tout a fait confortable avec la ville et ses habitants, je sais ou trouver ce que j'ai de besoin, je connais les arteres principales (je marche a peu pres 8 heures par jour), je me suis fait une routine... Lindsay apprecie son travail, ses collegues sont sympathiques et nous sortons de temps en temps avec eux prendre une biere(s). Je suis toujours en processus point de vue permis de travail mais le bureau des visas et passeports ici nous rappelle que la bureaucratie est surtout la pour emmerder tous le monde, quand on peux faire complique...

J'espere enseigner a l'Association francaise**** pour la session d'automne (sept. a dec.), sinon, je potasse mon anglais ecrit, lis beaucoup, profite de mes vacances scolaires (plages et piscine). J'aimerais peut-etre faire du benevolat a l'UN qui est situe a deux pas de chez nous mais l'edifice a l'air d'une forteresse sous siege (nids de mitraillettes, machine gun, barbeles, bof...). Il reste les ecoles internationales mais l'annee scolaire commence en janvier ici et nous ne restons pas assez longtemps. De toutes facons, j'attends mon permis de travail... Il faut que je prouve que je peux faire quelque chose qu'un sri lankai ne peux pas faire (comme faire un bon pool de hockey). Je ne suis pas ici pour voler des jobs...

Bon alors, a plus, portez-vous bien!


Prochainement rien que pour vous:

1. Comment traverser le fish marquet sans etre malade.

2. Comment traverser une rue dans une capitale sud-asiatique.

3. Comment vivre avec un moustiquaire au-dessus de son lit sans tout le temps se pogner dedans.

4. Comment te promener en ville quand tous le monde te regarde comme si t'avais la queue a l'air.




* Pour les militaires sri lankai qui lisent, c'est rien qu'une joke.

** Les rabatteurs te poussent a aller quelque part et tu dois payer plus cher ton entree pour leurs commissions. C'est les plus tenaces mais il y en a beaucoup moins que ce que j'ai vu en Turquie (on est hors-saison touristique).

*** Les guides du routard, ne font que republier les anciennes editions sans correctifs. Dans le miens, tous les prix doivent etre doubles, les cartes sont nulles et des bureaux (comme celui pour les visas) ont demenages depuis plusieurs annees... Ils ont oublie qu'un tsunami avait ravage les cotes de l'ile!

**** On y parle que l'anglais! Nous avons assiste a la defaite de la France a cet endroit avec une centaine de personnes (au football he!). Pour 5 $ tu avais bouffe et boissons (vins, bieres) a volonte. Les ambassadeurs de France et d'Italie y etaient mais cote ambiance, bof... moyen... Quel sport plate!

4 Comments:

Blogger Jean et les siens said...

Éloquente l'image du mlitaire à jupette...

6:44 p.m.  
Blogger love mom said...

Et dire que je parlais d'une population de 6 millions et c'était à peine croyable.
P.S.1- Les Goules ont obtenu une mention honorable au Festival d'été pour l'originalité de leur création.
P.S.2- J'espère que tu traverses la rue en regardant à gauche et à droite et si ce n'est pas suffisant procures-toi une canne blanche.

7:36 p.m.  
Blogger Druminick said...

5. Comment essayer de passer inaperçu au Sri Lanka avec une couche de cire à chausure et une couche de fond d'teint dans face.

9:57 p.m.  
Blogger Mayon said...

Sympa c'est la premiere fois que je vais sur ton blog, je savais pas ou maman avait mise le lien dans l'ordi. C'est sympa!

12:46 a.m.  

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